l'enfance

Médiation familiale en matière de séparation :
La médiation familiale est un processus de gestion des conflits dans lequel les membres de la famille demandent ou acceptent l'intervention confidentielle et impartiale d'une tierce personne, notamment en matière de séparation et de divorce. De cette définition, il faut retenir :

La Médiation Familiale est une pratique spécifique qui se distingue des autres types de Médiation (sociale, scolaire, interculturelle, d'entreprise... etc.). Elle œuvre au sein de la cellule familiale, elle reste centrée sur la place de l'enfant dans les situations de ruptures du couple parental.
 Elle se pose comme un processus de reconstruction du lien familial. A ce titre elle s'appuie donc : 
            - sur une demande volontaire (dans ou hors cadre judiciaire)
            - sur la dimension émotionnelle
            - sur le processus de deuil du couple initial
            - sur l'adhésion des 2 parties.
C'est une technique qui repose sur l'intervention d'un tiers impartial :
            - une neutralité qui exclut toute autre forme d'implication
            - l'absence de parti pris
            - une technique qui privilégie l'écoute mutuelle et nécessite un travail sur ses propres émotions.

Médiation familiale en matière intergénérationnelle :

Ce type de médiation est relative au traitement des différends impliquant l'ensemble des membres de la famille concernés par une rupture. Les acteurs sont les grands-parents en rupture avec leurs enfants et n'ayant plus de contact avec leurs petits-enfants, ou encore des grands-parents demandant le maintien de leurs relations avec leurs petits-enfants, consécutivement au décès ou au divorce de leur propre enfant ; la rupture des relations résulte alors de la mésentente avec les gendres ou les belles-filles. 

On note aussi des demandes de médiation du type « parents-enfants » dans le cadre de parents vieillissants pour lesquels se pose la question du maintien au domicile.

Les médiations du type inter-générationnel sont également sollicitées lors de ruptures de relations consécutives au divorce des parents, à propos desquelles des adolescents disent ne plus vouloir maintenir de relations avec le parent dont ils ne partagent pas le quotidien.

PRINCIPES DEONTOLOGIQUES

1er principe
Afin d'assurer le respect du droit des personnes, le processus de médiation doit impérativement présenter un caractère volontaire, confidentiel et librement consenti.
Ce processus a pour objectifs :
de restaurer la communication
de préserver, reconstruire les liens entre les membres de la famille et prévenir les conséquences d'une éventuelle dissociation du groupe familial,
de donner les moyens aux personnes de chercher par elles-mêmes des issues à leur situation conflictuelle.
Le médiateur familial contribue à créer un espace relationnel d'écoute et de dialogue à l'abri de toute forme de contrainte physique ou morale.

2 ème principe : « La garantie du consentement »
La Médiation Familiale s'organise avec le consentement personnel et direct des intéressés afin de favoriser leur responsabilisation. Ce consentement doit être libre et éclairé. Pour ce faire, le médiateur doit :
donner une information claire et complète sur les principes déontologiques et les modalités de la médiation familiale
s'assurer que les informations données ont été bien comprises
informer les personnes de la possibilité qu'elles ont de consulter à tout moment un professionnel ou service de leur choix pour connaître leurs droits
recueillir de manière individuelle le consentement des personnes sur le principe et les modalités de la médiation familiale
être particulièrement attentif aux situations d'emprises et de violences conjugales.
Le médiateur familial refusera la médiation s'il évalue que ces conditions ne sont pas réunies.
Les personnes élaborent elles-mêmes leurs solutions et leurs accords. Le médiateur ne tranche pas. Il doit cependant s'assurer que l'accord éventuellement conclu reflète réellement la volonté des personnes dans le respect des règles d'ordre public.

3 ème principe : « le caractère confidentiel »
Sous réserve des dispositions de la loi, le médiateur familial ne peut ni divulguer ni transmettre à quiconque le contenu des entretiens ou toute information dans le cadre de la médiation.
Au terme de la médiation, les accords conclu par les personnes peuvent faire l'objet d'un document écrit et signé par elles seuls. Ce document, éventuellement rédigé par le médiateur familial, est à l'usage exclusif des personnes